THESEE Tragédie en musique en cing actes et un prologue Représentée devant le Roi le 11 janvier 1675. Consultez le livret ![]() Thésée revient triomphant de la guerre.
Il aime Aeglé, mais la jeune fille est
convoitée par le roi des Athéniens Egée.
Médée, de son côté, a des vues sur Thésée.
Elle cherche à déstabiliser Aeglé en lui
infligeant des visions terrifiantes,
mais la jeune fille ne peut renoncer
à son amour. Médée feint alors
la résignation, mais toujours jalouse,
elle propose à Egée d'empoisonner Thésée,
devenu son rival. Alors qu'Egée tend
le breuvage mortel au héros, ce dernier
brandit l'épée de son père. Devant la
preuve de sa filiation, Egée reconnaît
son fils et lui offre la main d'Aeglé.
Furieuse de son échec, Médée détruit
le palais. Heureusement, la déesse
Minerve intervient et reconstruit
l'édifice en un instant.
![]() Thésée retrouve l'épée de son père - Nicolas Poussin - vers 1635.
Cet opéra connut une longévité sans précédent, puisqu'il
resta pendant près d'un siècle au répertoire de l'Académie
Royale de musique.
Le prologue regorge d'airs très mélodieux : "Revenez,
Amours, revenez", "Que rien ne trouble ici" ou "Trop heureux
qui moissonne". Dans la tragédie, le choeur des prêtresses
(acte I), "Doux repos, innocente paix", le duo Aeglé/Egée
(acte II), les airs d'Egée et de Médée dans l'acte III, etc...
Avec "Thésée", s'amorce une évolution dans le ton adopté
par les livrets de Quinault. L'humour omniprésent dans les
ballets et comédies-ballets s'éclipse discrètement.
Les passages comiques de "Cadmus & Hermione" et d'"Alceste"
parurent totalement déplacés par les critiques de l'époque.
Quinault et Lully rectifièrent le tir et abandonnèrent
cette habitude italienne de mélanger les genres.
Dans "Thésée", seul subsiste le choeur des vieillards athéniens.
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