LA GROTTE DE VERSAILLES

Eglogue en musique créée en 1668.

Cette oeuvre constitue la première rencontre entre Philippe Quinault et Lully et prend l'apparence déjà d'un petit opéra. Après une très belle ouverture à la française, le duo des bergers Silvandre et Coridon parlent ouvertement du retour de "Louis". Fait qui ne deviendra pas coutumier, puisque Quinault emploiera toujours la métaphore pour désigner le Roi dans le prologue de ses tragédies ultérieures. Le thème de l'oeuvre reste somme toute très pastoral. Les chants des rossignols sont illustrés par un savant concert de flûtes, hautbois et musettes. Le livret fait référence à la grotte dans la chanson de Daphnis "Venez près de ces fontaines". Les airs des Echos à la fin de l'ouvrage présentent une grande originalité et ont certainement été inspirés par la résonance que pouvait offrir une bâtisse telle que la grotte de Thétis.


Lully, qui met toute son étude
A charmer notre puissant Roi,
Qui l'en paye aussi bien, je crois,
Fit, en faveur de ses oreilles,
Son concert rempli de merveilles,
Qu'à tant de fois ouï la Cour
Dans les Grottes du beau séjour
Nommé le château de Versailles.
Robinet

L'Eglogue de Versailles fut jouée de très nombreuses fois, dont une dans un décor provisoire la représentant située près du Trianon de Porcelaine lors de la grande fête versaillaise de 1674.

Consultez le livret
Consultez la partition


L'intérieur de la Grotte de Thétis

Retour
Sommaire