LE CARROUSEL DU ROY

Monsieur, Roy de Perse

Le Prince de Condé, Empereur des Turcs
Le Carrousel trouve son éthymologie dans la contraction des deux mots latins "carrus-soli", ce qui signifie "char du soleil". Hérité du tournoi médiéval, le carrousel était un intermédiaire entre les parades équestres et les jeux guerriers italiens. Le roi, entouré des grands de la noblesse, endossait des rôles allégoriques. C'est à l'occasion du Carrousel de 1662, que Louis XIV prit comme emblème le Soleil et comme devise "Nec pluribus impar". Les anciens frondeurs représentaient des planètes ou des éléments de la nature, dont le sort est totalement dépendant de la lumière de l'astre solaire.

Un autre Carrousel ouvrit la grande fête des Plaisirs de l'Ile Enchantée donnée à Versailles en mai 1664 :
"Huit trompettes et deux timbaliers marchoient après le Maréchal du Camp. Le Roi, représentant Roger, les suivoit, montant un des plus beaux chevaux du monde, dont le harnois couleur feu éclatoit d'or, d'argent et de pierreries. Sa Majesté étoit armée à la façon des Grecs, comme tous ceux de sa quadrille, et portoit une cuirasse de lame d'argent, couverte d'une riche broderie d'or et de diamants. Son port et toute son action étoient dignes de son rang ; son casque, tout incomparable ; et jamais un air plus libre, ni plus guerrier, n'a mis un mortel au-dessus des autres hommes."

Monseigneur, le Dauphin, organisa aussi quelques représentations de ce type dans les Grandes Ecuries de Versailles.
Seules subsistent les partitions des Carrousels de 1685 et 1686. La musique de Lully réunit trompettes, timbales et bande de hautbois. Le tempo était adapté à l'allure des chevaux : prélude au pas, menuet au trot, Gigue au galop, puis gavotte au pas.
Un exercice de style pour un musicien dont on dit s'être inspiré de la cadence des sabots de son cheval pour composer une danse!

Le Duc de Guise, Roy Amériquain
Le Duc d'Anguein, Roy des Indes


Escadron du Prince de Condé - Carrousel de 1662.
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